Poupie est la mascotte du salon de thé “Hansel et Gretel”. Photo : Julie Cedo

Les pigeons ne sont pas les bienvenus à Tours (Indre-et-Loire). La ville les capture pour les éliminer. Une situation qui indigne les riverains et les associations de protection de la biodiversité.

Poupie mène une vie paisible dans l’arrière-cour du salon de thé « Hansel et Gretel » de Katia Darzacq. En une année, il est devenu la mascotte de la rue Colbert, à Tours (Indre-et-Loire), là où se niche l’établissement. Les clients l’ont adopté. Et lui se montre d’autant plus affectueux qu’on lui offre un goûter à base de graines… Vous pensiez sans doute que l’adorable Poupie était un chat, un chien ou à la limite un lapin… Détrompez-vous, c’est un pigeon ! Mais c’est aussi un rescapé. Il atterrit dans la cour de Katia après une grave blessure à une aile qui, hélas, l’empêchera à jamais de voler. Triste destin. Moins triste cependant que celui de ses congénères…

A Tours, depuis quelques années, le pigeon est le meilleur ennemi de la municipalité, qui le considère comme un nuisible. Elle a déployé un dispositif de lutte composé de 13 pièges installés sur les toits de la ville par le service Hygiène. Chaque semaine, environ 50 pigeons sont ainsi capturés. Et éliminés. Une méthode radicale qui indigne beaucoup de riverains très attachés à la présence des pigeons en ville et qui étonne les associations de la protection de la biodiversité qui tiennent à rappeler l’existence d’autres moyens de régularisation. Deux pigeonniers tourangeaux supplémentaires y ont d’ailleurs recours.

Les pigeons sont attirés par du maïs. Un pigeon sert constamment d’appât pour attirer les autres. Photo : Julie Cedo

En France, d’autres villes régulent les naissances à l’aide de différents procédés qui garantissent la survie des populations de pigeons existantes. Sans oublier qu’à Venise, place Saint Marc, le pigeon est devenu un des emblèmes de la ville, si chère au cœur des amoureux…

 

Marina-Louise Dubois, Manon Visine, Julie Cédo, Élise Bellot et Charles Bury

Ce travail est le fruit d’un partenariat entre le projet Go On ! porté par la mission locale de Tours et des étudiants de l’École publique de journalisme de Tours (EPJT), qui pilotent le site d’information participatif Détours.

Le projet Go On ! a pour but de repérer les publics dits « invisibles » et de mener des actions de mobilisation. Pendant quatre jours, trois étudiants ont accompagné deux jeunes dans la réalisation d’une production éditoriale sur le sujet et le support de leur choix. À la fin de l’atelier, un article écrit et une vidéo ont été diffusés.

Go On ! est financé par la Direccte Centre, dans le cadre du Plan d’Investissement Compétences (PIC). L’EPJT est membre du consortium qui porte le projet.